Le Malp accueille trois à quatre classes par semaine, pour des visites sur mesure et des ateliers d’archéologie expérimentale. Les enfants en raffolent.
Devant la salle d’atelier, les cartables sont abandonnés. Les enfants n’ont besoin ni de crayons ni de cahiers cet après-midi au musée : ils ont les mains dans l’argile. Après la visite guidée de ce matin, les CE1 et CE2 de Saint-Clair-de-la-Tour découvrent l’archéologie expérimentale avec Justine Falque, médiatrice culturelle. « Vous allez faire votre poterie comme les gens qui vivaient ici au Néolithique, vous êtes prêts ? »
Le « ouiiiii ! » qui s’élève est joyeux et pressé de commencer. Les enfants roulent leur morceau d’argile avec application. « C’est bien la vie des hommes préhistoriques car ils font de la poterie, mais j’aimerais pas être à leur place quand il faut chasser des animaux », note Alicia. Approbation unanime autour de la table. Pour le reste, il y a débat. « Ils pouvaient pas jouer à la console », déplore Marius. « Oui, mais ils pouvaient jouer avec les animaux », tempère Sidonie.
Tandis que les petits jubilent devant leurs mains rouges d’argile, leur maîtresse, Blandine, apprécie l’expérience pédagogique. « La visite du musée et l’atelier rendent plus vivants les sujets abordés en classe, souligne-t-elle. Ici par exemple, les élèves perçoivent mieux la taille des objets. »
Poteries, poignards, éperons : le Malp dispose d’une riche collection de reproductions et moulages, qui suscitent la curiosité. « Pouvoir toucher ces objets, c’est mieux comprendre les techniques de fabrication et l’ingéniosité déployée », soulignent Justine Falque et Anne-Cécile Dauchez-Lequette, les médiatrices.
De quoi réviser quelques clichés en vogue dans les cours de récréation : les hommes préhistoriques n’ont pas toujours été des « hommes des cavernes » couverts de peaux de bêtes. Thomas, Andréa et leurs copains peuvent en témoigner, appliqués à imiter les motifs décoratifs du Néolithique sur leur poterie, bientôt rapportée fièrement à la maison.